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Retour sur le groupe observation de la CSTI en Hauts-de-France du 6 novembre !

Le groupe observation de la CSTI en Hauts-de-France s’est réuni le 6 novembre dernier pour lancer un nouveau cycle d’enquête.

La rencontre a débuté par un rappel des précédentes enquêtes ; méthodologie, diffusion, enseignements… avant de se tourner vers les perspectives pour l’observation 2026 et le choix du projet sujet d’études. Plusieurs pistes ont été proposées, avec pour objectif d’identifier un sujet stratégique, capable d’apporter le bénéfice le plus large possible au réseau de CSTI régional.

Trois sujets ont été retenus et ont ensuite été matière à débats ; déclinaisons possibles du sujet, points forts, points faibles, opportunités… Chaque sujet a été évalué selon trois critères — pertinence, priorité et faisabilité — afin de guider la décision. A la lumière de ces réflexions, le groupe a choisi de consacrer la prochaine enquête aux sciences en bibliothèques et médiathèques en Hauts-de-France.

Le thème soulève plusieurs questions : Quels sont les enjeux à développer la CSTI dans ces lieux? Comment y renforcer les actions de médiation scientifique ? Quels sont les besoins des acteurs concernés ? Pour mener à bien cette enquête, l’idée est de s’appuyer sur les ressources existantes du territoire : réseaux de bibliothèques intercommunales, associations de bibliothécaires, actions CSTI déjà menées (Fête de la Science, Forum régional…). Elle bénéficiera également des acquis de l’enquête menée en 2019 sur la médiation scientifique dans les structures culturelles, sociales et éducatives de proximité en Hauts-de-France.

Le groupe se réunira trois fois durant le cycle d’enquête. La prochaine réunion est prévue en janvier et permettra de définir une méthode, une problématique et un cadrage pour cette enquête 2026 à venir.

L’enquête vous intéresse ? vous souhaitez intégrer le groupe et faire part de vos réflexions ? Vous pouvez contacter Amanda Dacoreggio dacoreggio(a)ombelliscience.fr

Participant.e.s : Anne Maës - Forum des Sciences, Sophie Baclet Louvet - CRAJEP, Eric Fertein - ULCO , Mélanie Caulet - UPJV, Raphaël Degenne - Ombelliscience, Marc André Fliniaux - Ombelliscience, Aurélie Prévost – Ineris, Amanda Dacoreggio – Ombelliscience

Rappel - Qu’est-ce que le groupe Observation de la CSTI ?

Dans le cadre de sa mission observation, Ombelliscience coordonne un groupe de travail observation de la CSTI en Hauts-de-France. Ce groupe de travail est un espace consultatif, permettant de partager des réflexions sur l’observation de la CSTI, d’associer des membres du réseau à la démarche d’observation territoriale et permettre ainsi une diversité de regard sur les sujets d’enquête, la méthodologie, les résultats, les formats de restitution…

Lisez également la dernière enquête d’Ombelliscience, en collaboration avec le groupe-inclusion « Sciences pour Toutes et Tous en Hauts-de-France » > Enquête 2025 sur les publics exclus de la CSTI

Publié le 19 novembre 2025

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Témoignage de Martin Verhoeven : « Quand on prend le temps de réfléchir à qui sont les publics exclus, il y en a beaucoup plus que ceux qu’on imagine ! »

Martin Verhoeven est chargé de mission éducation et écocitoyenneté au sein du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale et du Geopark Transmanche (62). En tant que participant à la formation-action "Sciences pour Toutes et Tous" (SPTT) coordonnée par Ombelliscience, il a été interviewé le 24 octobre. Il raconte son cheminement pour être plus inclusif dans sa manière de travailler et de partager les sciences.

Marie Lemay pour Ombelliscience : Pouvez-vous présenter votre structure en quelques mots et expliquer en quoi elle a un lien avec la culture scientifique ?

Martin Verhoeven : Je suis chargé de mission éducation et écocitoyenneté à la fois pour le Parc Naturel Régional (PNR) des Caps et Marais d’Opale et pour le projet Géopark Transmanche.Le Parc Naturel Régional c’est un territoire doté d’un patrimoine naturel, culturel et paysager remarquable qui est mis en valeur à travers une mission de médiation. La protection de ces patrimoines implique d’aborder les enjeux liés au vivant, au bâti, au climat, à la géodiversité… nous travaillons avec des techniciens, des scientifiques et avons une mission de vulgarisation de ce qu’ils produisent comme connaissances. Le PNR coordonne également des actions avec les partenaires locaux ayant des missions de médiation sur ces enjeux patrimoniaux : les collectivités, les associations locales, les guides indépendants…

ML : C’est quoi pour vous l’inclusion en général ?

MV : C’est beaucoup plus large que ce que j’imaginais au départ. C’est de permettre à n’importe quelle personne d’accéder à la connaissance, lui permettre de se sentir légitime d’accéder à ce que nous proposons. J’ai toujours travaillé avec des publics assez variés : personnes porteuses de handicaps, autistes, personnes à mobilité réduite, en rupture sociale… J’avais donc déjà mis en place des actions de sensibilisation à ce niveau-là. Grâce à la formation SPTT, j’ai pu prendre du recul et réaliser qu’il existait encore d’autres publics exclus auxquels nous ne pensions pas forcément. Lorsqu’on s’interroge vraiment sur qui sont les personnes mises à l’écart, on se rend compte qu’elles sont bien plus nombreuses qu’on ne l’imagine ! Cela demande du temps et une vraie prise de distance pour en avoir conscience.

« L’inclusion, c’est un peu comme une petite lumière qu’il faut penser à rallumer chaque jour dans nos projets : si on ne l’active pas régulièrement, elle finit par s’éteindre. »

Cela ne signifie pas qu’il n’y avait rien avant la formation SPTT. Depuis plus de quarante ans, le PNR porte déjà cette attention à l’inclusion. La formation a simplement permis d’aller plus loin et de renforcer cette dynamique.

ML : Selon vous, les sciences sont-elles naturellement inclusives ? Pourquoi ?

MV : Je pense que les thématiques scientifiques, en elles-mêmes, le sont. C’est à nous, médiateurs, de les rendre accessibles à tous.

« Le véritable obstacle vient de l’histoire : les savoirs scientifiques ont longtemps été placés sur un piédestal. Beaucoup de personnes ne se sentent donc pas légitimes à entrer dans un musée ou à participer à une action de médiation. Pourtant, le problème ne vient pas du contenu, je le constate avec la géologie, qui peut passionner même les tout-petits, mais plutôt de la manière dont la science a été présentée au fil du temps : comme un domaine réservé à quelques initiés. »

Cette vision persiste encore aujourd’hui et rend parfois difficile le travail d’ouverture et de démocratisation que nous essayons de mener.

ML : Au sein de votre structure, quel a été le 1er pas concret pour être dans une démarche plus inclusive ?

MV : Avant tout, nous avons engagé un travail en amont des projets de médiation car l’objectif est d’intégrer la question de l’inclusion dès la conception des actions. J’ai la chance d’occuper une mission support, celle de l’éducation, ce qui me permet de collaborer avec l’ensemble des autres missions du Parc naturel régional. Cela offre l’occasion d’échanger avec mes collègues sur différents points de vigilance : qui sont les publics concernés ? Quels freins peuvent-ils rencontrer ? La communication est-elle claire et accessible ? Comment sera-t-elle diffusée ? Sur le terrain, nous avons mené un important travail sur l’exposition consacrée à la découverte du patrimoine géologique du Géopark Transmanche. Nous avons interrogé les visiteurs pour savoir si les supports proposés leur semblaient réellement inclusifs et adaptés à différents publics afin de préparer une nouvelle version itinérante.

ML : Que vous a apporté l’accompagnement par Ombelliscience et le collectif de professionnel·les qui se forment à vos côtés dans le programme "Science pour toutes et tous" ?

MV : Cet accompagnement m’a permis de prendre du recul et de mieux cerner un sujet que je ne maîtrisais pas complètement. L’inclusion reste, je pense, encore peu abordée dans les formations à la médiation scientifique. La formation SPTT a apporté un vrai cadre de réflexion, tout en offrant la possibilité de rencontrer d’autres professionnels et d’échanger autour de ces enjeux. J’ai aussi réalisé que de nombreuses structures s’interrogent sur ces questions : nous ne sommes pas seuls à avancer sur ces sujets, et c’est très enrichissant. Ce qui m’a particulièrement marquée, ce sont les mises en situation, comme le théâtre forum ou le débat mouvant.Ces exercices complètent très bien les rencontres avec des personnes directement concernées par l’exclusion, par exemple avec l’association « Pas sans nous ». Parmi les outils proposés, Kadeiloscope m’a semblé particulièrement intéressant, car il est facile à réutiliser avec mes collègues et à adapter selon les projets. Ce qui fait la richesse de la formation, c’est l’articulation entre l’approche scientifique de l’inclusion et les témoignages de terrain de publics concernés par les exclusions. Ces échanges m’ont inspiré dans mes propres activités : j’ai eu l’occasion de travailler avec des publics éloignés, et les réflexions issues de la formation m’ont beaucoup aidé. Ces expériences montrent qu’il existe une réelle envie d’ouverture, mais qu’une préparation importante en amont, avec toute l’équipe pédagogique, est nécessaire pour que ces moments soient pleinement réussis.

ML : Si c’était à refaire, que feriez-vous différemment… À votre niveau, au sein de votre structure, et au niveau de l’accompagnement proposé par Ombelliscience ?

MV : Avec le recul, je pense que je n’ai pas pu m’impliquer autant que je l’aurais souhaité, car nous étions déjà très sollicités sur d’autres projets. Cette formation demandait du temps pour être pleinement investie. Si j’avais pu l’anticiper, j’aurais mieux intégré ce travail dans mon emploi du temps et dégagé des moments dédiés pour collaborer davantage avec l’équipe d’Ombelliscience. J’ai beaucoup apprécié le côté expérimental de cette formation-action. Le fait que vous vous posiez des questions sur la manière de faire ne m’a pas dérangé, bien au contraire : j’ai aimé ce format « sur mesure » et la possibilité d’ajuster les choses en cours de route. Au sein de ma structure, j’aurais souhaité impliquer certaines personnes dès le départ dans cette démarche. À défaut, une valorisation des outils et des connaissances acquises sur le sujet sera prochainement partagée et mise en avant.

Publié le 17 novembre 2025

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Retour sur la 4e réunion du groupe de travail sur les outils itinérants pour la médiation de la CSTI en Hauts-de-France !

Le 23 octobre dernier s’est tenue la 4ème réunion du groupe de travail sur les outils itinérants pour la médiation de la CSTI en Hauts-de-France à Cité Nature à Arras.

A cette occasion, les membres du groupe ont pu choisir deux thématiques à aborder, avec un objectif : faire émerger des sujets qui répondent réellement aux enjeux partagés par le groupe.

Evaluer l’itinérance des outils

Dans un premier temps, le groupe a choisi d’approfondir leurs échanges sur l’évaluation de l’itinérance des outils. Comment mieux rendre compte de l’activité d’itinérance des outils et de son impact ? Quelles méthodes d’évaluation avons-nous testé ou envisagerions-nous pour gagner en finesse dans la mesure de l’activité et de ce que cela produit chez le public ? Comment mesurer capter des données auprès des publics cibles ? Comment bien construire un protocole de collecte par questionnaire à cette fin ?

La discussion s’est appuyée sur une présentation en facilitation graphique reprenant les constats établis lors d’une précédente séance (GT2). À partir de là, chacun·e a pu partager ses pratiques : culture de l’évaluation dans les structures, choix méthodologiques, conception des questionnaires, organisation de la collecte, indicateurs clés, restitution des résultats… Les échanges ont porté notamment sur ce qui marche bien et moins bien dans les pratiques relevées. Par ailleurs, des exemples concrets de questionnaires et de bilans ont été apportés et analysés collectivement.

L’ensemble de ces apports a été synthétisé dans plusieurs fresques de facilitation graphique.

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Adapter l’offre aux adolescents, lycéens et collégiens : comprendre leurs besoins

Dans un deuxième temps, le groupe a choisi de porter les échanges sur une deuxième thématique : « adapter l’offre aux adolescents, lycéens, collégiens ». Les membres du groupe ont d’abord cherché à définir la problématique et les enjeux qu’ils et elles associent à cet objectif. Puis, à faire émerger les freins et pistes de travail possible.

Parmi les idées fortes : l’importance d’aller à la rencontre des jeunes en dehors du cadre scolaire. Le rôle des médiathèques rurales a notamment été mis en avant : souvent seuls équipements culturels de proximité, elles touchent un public adolescent varié et constituent un relais essentiel. Le groupe a également souligné la nécessité de renforcer la prospection et de mieux identifier les acteurs sociaux en lien avec ces publics, comme les centres sociaux ou les missions locales.

La réunion s’est clôturée sur une visite de Cité Nature.

Vous proposez des outils de médiation itinérants en Hauts-de-France et êtes intéressé.e par le sujet de la circulation de ces outils ? Vous pouvez contacter Amanda Dacoreggio : dacoreggio(a)ombelliscience.fr

Les participant·es : Fanny DEKEYNE (Proscitec), Karine FROIDEVEAUX (Cité Nature), Bertrand PREVOST (Ombelliscience), Catherine ULICSKA (Forum départemental des sciences), Amanda DACOREGGIO en animation (Ombelliscience)

Publié le 16 novembre 2025

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