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Sciences pour toutes et tous : formation, échanges et rencontres pour aller vers davantage d’inclusion

Ombelliscience coordonne depuis 2023 la formation-action "Sciences pour toutes et tous en Hauts-de-France" (SPTT), avec le soutien de la DRAC et de la Région Hauts-de-France. Des formations, échanges et rencontres au sujet de l’inclusion en médiation scientifique continuent de se mettre en place.

QUE S’EST-IL PASSÉ CES DERNIÈRES SEMAINES ?

  • Formation facilitation graphique

Les 8 juillet à Villeneuve-d’Ascq et 10 juillet à Amiens, Héléna Salazar et Solenn Bihan ont animé la formation "La facilitation graphique au service de l’inclusion" pour les participant·es du programme SPTT. Les 20 personnes présentes se sont d’abord initiées aux techniques d'écriture mais aussi de dessins afin de se constituer une petite bibliothèque avec une dizaine de pictogrammes de base facilement et rapidement mobilisables pour débuter.

Pour réussir sa facilitation graphique, de nombreux outils et conseils ont été listés et prodigués pour les participant·es dont le filtrage primordial des informations, la spatialisation et la hiérarchisation des idées en utilisant des connecteurs, des cadres, des ombrages et des couleurs, l’importance d’illustrer sa création avec des personnages simples (représentés par des formes géométriques) exprimant des émotions.

Les professionnel·les en formation ont enfin été invités à mettre en pratique les éléments fraîchement enseignés en réalisant des affiches "canevas" (= template) qui permettent de faciliter et d’animer des temps d’échanges collectifs avec des participant·es de tous horizons. Le template est un outil d’animation visuel sous forme d’affiche pré-dessinée composée de “zones” à remplir par les participant·es et qui permet dans l’idéal de faire émerger et de recueillir les idées de toutes et tous. Pour cet exercice, les formatrices leur ont proposé de travailler en petits groupes à partir de 2 cas concrets : le Centre Historique Minier et le dispositif "l'art d'accéder à l'emploi" et l’organisation d’un focus group (entretien collectif) avec des personnes exclues des sciences par l’association À petits PAS. Chaque groupe a ensuite présenté son template aux autres groupes en donnant les consignes pour le remplir comme si ils·elles étaient en situation réelle face à un public. De belles productions ont été créées !

Rendez-vous en octobre en visio pour le dernier temps de cette formation qui permettra de faire le point sur les réalisations concrètes mises en œuvre par chacun·e !

  • Au congrès de l’Amcsti

Le congrès de l’AMCSTI, temps fort du réseau national de culture scientifique, technique et industriel (CSTI), s’est tenu à Orléans du 30 juin au 2 juillet sur le thème "Cultiver la curiosité, façonner les futurs".

460 participant·es venu·es de toute la France se sont retrouvés pour trois jours de conférences, d’ateliers, de parcours thématiques, de discussions inspirantes et de soirées conviviales.

De multiples fois lors de ce congrès, la question de l’inclusion a été au centre des échanges et Ombelliscience est intervenue à plusieurs reprises pour parler de ce sujet, du programme SPTT et également du programme de mentorat sur l’inclusion porté par l’Amcsti. + d’infos


LES PROCHAINS RENDEZ-VOUS

  • Restitution de l'enquête sur les publics exclus de la CSTI 2025 le 9 septembre de 11h à 12h30 en visio (ouvert à toutes et tous)

Inscription avant le 5 septembre 2025 via ce formulaire.

Pourquoi certaines personnes ne viennent pas dans un musée de sciences, ou dans une activité scientifique ? Que font-elles de leur temps libre ? Quel est leur rapport aux sciences ? Quelle offre de culture scientifique les intéresserait ?

Ces questions ont guidé l'enquête sur les publics non fréquentant des lieux et actions de CSTI, développée dans le cadre de SPTT en 2025.

Pilotée par Ombelliscience, cette enquête a bénéficié de l'expertise de Clémence Perronnet et Paul Neybourger, sociologues de l'Agence Phare, qui en présenteront les principaux résultats. Elle a également compté sur l'implication active de 5 professionnelles participantes du programme Sciences Pour Toutes et Tous, qui ont été à la rencontre d'habitant·es du territoire, fréquentant des lieux socio-culturels, notamment dans des zones rurales.

  • 2ème RDV inclusion Graineterie, date reportée, sera communiquée prochainement (réservé aux salarié·es de la Graineterie)

  • 4ème regroupement régional les 24 & 25 novembre (réservé aux participant.es SPTT)


TÉMOIGNAGES

Il·elles participent au programme SPTT et développent des actions pour aller vers davantage d’inclusion dans leurs pratiques professionnelles. Ombelliscience les a interviewé·es au sujet de leur démarche et leur cheminement.

Découvrez leurs témoignages :

  • Dorçafe Mezouar, chargée d'appui aux projets territoriaux au Forum départemental des sciences
  • Marie-Anne Cohuet, Chargée de développement et de communication pour la régie de quartier Activ’Cités
  • Emilie Allender, Directrice du pôle patrimoine au 9-9 bis
  • Eric Fertein, chargé de mission culture scientifique à l’Université du Littoral Côte d’Opale

Publié le 17 juillet 2025

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Témoignage de Dorçafe Mezouar : "L’inclusion c’est être dans l’échange, dans l’écoute active et transformer en acte les besoins exprimés par ces publics"

Dorçafe Mezouar est chargée d'appui aux projets territoriaux au Forum départemental des sciences, situé à Villeneuve-d'Ascq (59). Dans le cadre de sa participation au programme "Sciences pour Toutes et Tous" coordonné par Ombelliscience, Dorçafe Mezouar a été interviewée par l’association le 20 juin au sujet de sa démarche et son cheminement pour aller vers davantage d’inclusion dans ses pratiques professionnelles.

Candice Gaudefroy (CG) pour Ombelliscience : Pouvez-vous présenter votre structure en quelques mots et expliquer en quoi elle a un lien avec la culture scientifique ?

Dorçace Mezouar (DM) : Le Forum départemental des sciences est un CSTI, un centre de culture scientifique, technique et industrielle. Il a donc vocation à promouvoir la diffusion de la CSTI et développer la politique culturelle du département (via le projet de direction). Il participe également aux opérations nationales, comme la Fête de la science. Il créé et diffuse des produits culturels : expositions, outils itinérants et ressources culturelles.

CG : C’est quoi pour vous l’inclusion en général ?

DM : Pour moi, c’est faciliter l’inclusion des publics qui sont exclus / empêchés de façon générale (au niveau des exclusions sociales). La définition, ce serait d’aller vers ces publics et de faciliter leur accès à notre centre culturel, en rendant le contenu accessible et la visite possible. Donc finalement, c’est lever les freins de ce manque d’accessibilité, être dans l’échange, dans l’écoute active : transformer en acte les besoins exprimés par ces publics.

CG : Selon vous, les sciences sont-elles naturellement inclusives ? Pourquoi ?

DM : Naturellement inclusives, j’ai envie de dire oui et non. Je pense qu’elles tendent à l’être davantage si on prend le sujet au sens de l’ "actualité".

Elles le sont naturellement, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de science qui peut être exclusive. Je pense que la connaissance et la transmission sont universelles et donc les sciences sont accessibles à toutes et tous. Maintenant, le poids de l’histoire et de l’actualité a voulu que, dans la conception et les projections des idées reçues sur les sciences, elles soient perçues comme élitistes et excluantes.

Mais il y a actuellement, et cette formation en est la preuve, cette volonté de vouloir changer la perception de ces idées reçues.

CG : Avant vos expérimentations dans le cadre du programme "Science pour toutes et tous" d’Ombelliscience, quels étaient concrètement les freins observés ?

DM : Nous sommes un équipement départemental et l’accompagnement des personnes appartenant aux catégories de publics exclus / empêchés fait partie des missions du département (soit par la MDPH, ou des services comme les Maisons Nord Solidarité / Nord Emploi). C’est donc un public que l’on peut potentiellement déjà toucher via nos collègues d’autres directions générales (Enfance Famille et Retour à l’Emploi).

Les freins, concrètement, c’était de trouver ce public et palier le sujet du coût financier : le tarif au Forum départemental des sciences avait augmenté.

La question du coût financier est par exemple moins problématique aujourd’hui, puisque l’on a des gratuités dans le cadre du partenariat entre l’action sociale et le Forum départemental des sciences (cf question ci-dessous). Il y a une vraie volonté politique du département d’accompagner les Nordistes à l’accessibilité culturelle (tout comme à l’accessibilité à l’emploi, etc…).

CG : Au sein de votre structure, quel a été le 1er pas concret pour être dans une démarche plus inclusive ? Et que vous a apporté le programme "Science pour toutes et tous" ?

DM : Le projet de partenariat entre la DGAEFS (Direction Générale Adjointe Enfance, Famille, Santé) et le Forum départemental des sciences, qui a été initié en 2021 et dont l’objectif était d’être à l’écoute et tisser des liens avec les services de l’action sociale.

L’idée était de créer un partenariat qui s’inscrit dans la durée, et c’est effectivement le cas puisque nous sommes sur la 4e année du projet. On commence à avoir des événements qui deviennent réguliers.

Il y avait déjà un travail qui était amorcé auparavant, mais c’était plus des à-coups. Avec ce projet, on était vraiment dans l’idée d’initier quelque chose qui soit pérenne et qui se construise dans le temps pour toucher les publics de l’action sociale et en les intégrant notamment dans des dispositifs qui existent déjà (comme "les rencarts avec la science" (rendez-vous gratuits) et l’appel à projets (diffusion de l’offre culturelle sur le territoire au plus près des habitants)). On a vraiment travaillé une proposition d’action culturelle qui soit autant dans les murs qu’hors les murs, à proximité et en « allant vers » les publics exclus.

Le second projet qui a émané de la formation-action, c’est la création d’un groupe projet inclusion, interne, pour réfléchir sur nos pratiques professionnelles. On réinterroge nos façons de travailler, de penser la conception des expositions, la signalétique, les cartels…sous l’angle de la démarche inclusive. Tous ce qui nous a été présenté en formation, m’a permis d’intégrer ces éléments dans le groupe projet. Ça change aussi notre façon de penser notre métier.

CG : Si c’était à refaire, que feriez-vous différemment… À votre niveau, au sein de votre structure, et au niveau de l’accompagnement proposé par Ombelliscience ?

DM : Personnellement, je ne changerai rien. J’ai trouvé la formation très complète, on a bénéficié d’un vrai support de ressources et de veille documentaire. Marie, Arnaud et toute l’équipe d’Ombelliscience se sont toujours mis à disposition. Nous avons été très bien encadrés et accompagnés dans cette démarche.

Sur mon projet, j’étais déjà dans cette démarche d’inclusion, mais la formation m’a permis de prendre plus de recul sur ma façon de faire les choses.

Ce temps de formation a été un moyen d’avoir une vraie prise de recul, de pouvoir analyser ma façon de travailler et me dire "je fais un vrai pas de côté". J’observe ma façon de faire : est-ce qu’elle correspond à l’objectif attendu ?

Prendre ce temps a été très bénéfique, ma façon de travailler a changé (depuis la formation) et c’est ce que j’essaie aussi de transmettre à mes collègues. Même s’ils sont déjà sensibles à la question d’inclusion, ce temps de réflexion collectif est vraiment important.

Et aussi la formation, dans le sens "animation de réseau", a été l’occasion de rencontrer d’autres collègues du milieu et d’horizons différents. Ça m’a permis de voir que mes difficultés sont à relativiser par rapport aux autres. Entendre leur difficulté, avoir un temps de partage et d’échange, ça alimente, crée des idées, une communauté, une énergie collective.

C’était vraiment très bénéfique, je prolongerai même dans le temps par rapport au relais pour mes collègues, cela va susciter des questionnements. Et ces questionnements auront besoin d’être encadrés, développés dans un cadre. Et ce cadre, c’est la formation SPTT. C’est sécurisant car on peut ne pas se sentir légitime, à parler d’inclusion ou à porter une idée, et c’est dans le cadre SPTT que l’on a pu trouver des réponses.

Publié le 15 juillet 2025

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Sciences pour toutes et tous : webinaires, groupe de travail et rencontres pour sensibiliser à l’inclusion

Ombelliscience coordonne depuis 2023 la formation-action "Sciences pour toutes et tous en Hauts-de-France" (SPTT), avec le soutien de la DRAC et de la Région Hauts-de-France. Plusieurs rencontres, webinaires et formations au sujet de l’inclusion en médiation scientifique continuent de se mettre en place.

QUE S’EST-IL PASSÉ CES DERNIÈRES SEMAINES ?

  • Webinaire inclusion "Quoi de neuf ?"

Le 2 juin après-midi, 8 participant·es SPTT ont fait le point sur l’avancée des projets inclusifs que chacun·e met en place. Sensibilisation à l’inclusion pour des doctorant·es, rencontre avec une travailleuse sociale pour proposer une offre culturelle adaptée, co-rédaction avec des publics exclus des sciences d’un livret facile à lire pour une future exposition… Ce webinaire a permis de partager ses expériences, ses réussites et ses difficultés au sein du collectif SPTT.

  • Groupe de travail Inclusion Graineterie

La Graineterie regroupe dans un même lieu à Amiens 6 structures du domaine culturel soutenues par la Région Hauts-de-France : Ombelliscience, l’Acap – pôle régional image, l’Agence régionale du Livre et de la Lecture (AR2L), le Réseau des maisons d’écrivain)s, Actes-Pro et Haute Fidélité.

Le 16 mai dernier, 9 salarié·es de la Graineterie se sont réuni·es afin d’échanger sur la question de l’inclusion dans leurs pratiques professionnelles.

Les participant·es ont commencé par le jeu du Pas en avant afin de connaître et d’“éprouver” les causes sociales de l’exclusion en culture. Ce jeu a suscité la discussion autour des stéréotypes et des préjugés que chacun·e peut avoir sur des personnes très éloignées de soi socialement. Le jeu a mis en évidence la méconnaissance des groupes sociaux auxquels on n’appartient pas et notamment ceux et celles qu’on caractérise souvent de "publics éloignés" ou "empêchés".

Après un partage des enjeux de "pourquoi parler d’inclusion ? et de quoi parle-t-on ?" par Marie Lemay (coordinatrice du programme SPTT), Arnaud Lecroix (coordinateur du programme SPTT) a présenté le programme SPTT.

Le rendez-vous s’est terminé par des échanges par petits groupes pour collecter les incompréhensions, les étonnements et les besoins de précisions pour envisager la suite du groupe de travail.

Le prochain RDV aura lieu le 15 juillet et sera consacré à analyser un des projets menés par un·e participant·e sous l’angle de l’inclusion.

  • Rencontre avec la Compagnie Petits Gros Mots

Lundi 16 juin, des participant·es du programme SPTT et des salarié·es de la Graineterie se sont retrouvés dans les locaux d’Ombelliscience à Amiens avec la Compagnie Petits Gros Mots. La compagnie travaille avec les premiers et premières concernées par les exclusions culturelles en développant des pratiques inspirantes d’« aller vers » et des manières de "faire culture depuis, par et avec les personnes".

Les 15 personnes présentes ont participé à un atelier de pratique expressive tel qu'il peut être conduit au sein des projets de recherche action et création menés sur le territoire de l'Aisne par la compagnie.

Accompagnés de Sophie Poudroux, Directrice Artistique et Metteuse en Mots et en Images à Petits Gros Mots, ils·elles étaient amené·es à questionner et partager leurs méthodes de médiation culturelles. À la fois acteur·ices et observateur·ices, ce moment a permis de faire un pas de côté hors des pressions professionnelles et de replacer les individualités au centre pour se mettre à la place de personnes qui vivent des situations d’exclusion.

Ensuite, lors d’un temps co-animé par Sophie Poudroux et Marie Lemay, chacun·e a présenté ses pratiques de médiation sous 3 angles différents : qu’est-ce qui fonctionne ? ne fonctionne pas ? qu’est-ce qui m’interroge ?

Pour ce qui fonctionne, il ressort plusieurs mots clés : convivialité, écoute et adaptabilité, longue temporalité, faire avec, force du collectif… Pour ce qui ne fonctionne pas, voici des éléments recueillis : être cantonnés à nos cadres professionnels, avoir une posture imposante, proposer des projets trop rédigés en amont… Enfin, on s’est interrogé·es sur le sens de nos projets et de nos métiers et sur leur utilité sociale.

LES PROCHAINS RENDEZ-VOUS

Formations et rencontres :

  • Formation Facilitation graphique par Héléna Salazar et Solenn Bihan le 8 juillet à Villeneuve-d’Ascq et le 10 juillet à Amiens (réservé aux participant.es SPTT)
  • 2ème RDV inclusion Graineterie le 15 juillet (réservé aux salarié·es de la Graineterie)
  • 4ème regroupement régional les 24 & 25 novembre (réservé aux participant.es SPTT)

Publié le 20 juin 2025

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