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Sciences pour toutes et tous : webinaires, groupe de travail et rencontres pour sensibiliser à l’inclusion

Ombelliscience coordonne depuis 2023 la formation-action "Sciences pour toutes et tous en Hauts-de-France" (SPTT), avec le soutien de la DRAC et de la Région Hauts-de-France. Plusieurs rencontres, webinaires et formations au sujet de l’inclusion en médiation scientifique continuent de se mettre en place.

QUE S’EST-IL PASSÉ CES DERNIÈRES SEMAINES ?

  • Webinaire inclusion "Quoi de neuf ?"

Le 2 juin après-midi, 8 participant·es SPTT ont fait le point sur l’avancée des projets inclusifs que chacun·e met en place. Sensibilisation à l’inclusion pour des doctorant·es, rencontre avec une travailleuse sociale pour proposer une offre culturelle adaptée, co-rédaction avec des publics exclus des sciences d’un livret facile à lire pour une future exposition… Ce webinaire a permis de partager ses expériences, ses réussites et ses difficultés au sein du collectif SPTT.

  • Groupe de travail Inclusion Graineterie

La Graineterie regroupe dans un même lieu à Amiens 6 structures du domaine culturel soutenues par la Région Hauts-de-France : Ombelliscience, l’Acap – pôle régional image, l’Agence régionale du Livre et de la Lecture (AR2L), le Réseau des maisons d’écrivain)s, Actes-Pro et Haute Fidélité.

Le 16 mai dernier, 9 salarié·es de la Graineterie se sont réuni·es afin d’échanger sur la question de l’inclusion dans leurs pratiques professionnelles.

Les participant·es ont commencé par le jeu du Pas en avant afin de connaître et d’“éprouver” les causes sociales de l’exclusion en culture. Ce jeu a suscité la discussion autour des stéréotypes et des préjugés que chacun·e peut avoir sur des personnes très éloignées de soi socialement. Le jeu a mis en évidence la méconnaissance des groupes sociaux auxquels on n’appartient pas et notamment ceux et celles qu’on caractérise souvent de "publics éloignés" ou "empêchés".

Après un partage des enjeux de "pourquoi parler d’inclusion ? et de quoi parle-t-on ?" par Marie Lemay (coordinatrice du programme SPTT), Arnaud Lecroix (coordinateur du programme SPTT) a présenté le programme SPTT.

Le rendez-vous s’est terminé par des échanges par petits groupes pour collecter les incompréhensions, les étonnements et les besoins de précisions pour envisager la suite du groupe de travail.

Le prochain RDV aura lieu le 15 juillet et sera consacré à analyser un des projets menés par un·e participant·e sous l’angle de l’inclusion.

  • Rencontre avec la Compagnie Petits Gros Mots

Lundi 16 juin, des participant·es du programme SPTT et des salarié·es de la Graineterie se sont retrouvés dans les locaux d’Ombelliscience à Amiens avec la Compagnie Petits Gros Mots. La compagnie travaille avec les premiers et premières concernées par les exclusions culturelles en développant des pratiques inspirantes d’« aller vers » et des manières de "faire culture depuis, par et avec les personnes".

Les 15 personnes présentes ont participé à un atelier de pratique expressive tel qu'il peut être conduit au sein des projets de recherche action et création menés sur le territoire de l'Aisne par la compagnie.

Accompagnés de Sophie Poudroux, Directrice Artistique et Metteuse en Mots et en Images à Petits Gros Mots, ils·elles étaient amené·es à questionner et partager leurs méthodes de médiation culturelles. À la fois acteur·ices et observateur·ices, ce moment a permis de faire un pas de côté hors des pressions professionnelles et de replacer les individualités au centre pour se mettre à la place de personnes qui vivent des situations d’exclusion.

Ensuite, lors d’un temps co-animé par Sophie Poudroux et Marie Lemay, chacun·e a présenté ses pratiques de médiation sous 3 angles différents : qu’est-ce qui fonctionne ? ne fonctionne pas ? qu’est-ce qui m’interroge ?

Pour ce qui fonctionne, il ressort plusieurs mots clés : convivialité, écoute et adaptabilité, longue temporalité, faire avec, force du collectif… Pour ce qui ne fonctionne pas, voici des éléments recueillis : être cantonnés à nos cadres professionnels, avoir une posture imposante, proposer des projets trop rédigés en amont… Enfin, on s’est interrogé·es sur le sens de nos projets et de nos métiers et sur leur utilité sociale.

LES PROCHAINS RENDEZ-VOUS

Formations et rencontres :

  • Formation Facilitation graphique par Héléna Salazar et Solenn Bihan le 8 juillet à Villeneuve-d’Ascq et le 10 juillet à Amiens (réservé aux participant.es SPTT)
  • 2ème RDV inclusion Graineterie le 15 juillet (réservé aux salarié·es de la Graineterie)
  • 4ème regroupement régional les 24 & 25 novembre (réservé aux participant.es SPTT)

Publié le 20 juin 2025

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Témoignage de Marie-Anne Cohuet : "L’inclusion c’est que chaque personne puisse se sentir légitime d’accéder à toutes les activités et rendre cela possible"

Marie-Anne Cohuet est Chargée de développement et de communication pour la régie de quartier Activ’Cités à Grenay (62). Dans le cadre de sa participation au programme "Sciences pour Toutes et Tous" coordonné par Ombelliscience, Marie-Anne Cohuet a été interviewée par l’association le 15 mai au sujet de sa démarche et son cheminement pour aller vers davantage d’inclusion dans ses pratiques professionnelles.

Candice Gaudefroy (CG) pour Ombelliscience : Pouvez-vous présenter votre structure en quelques mots et expliquer en quoi elle a un lien avec la culture scientifique ?

MC : Activ’Cités est une régie de quartier, c’est une association qui œuvre pour l’emploi et pour le lien social au sein d’un quartier (ici sur l’ensemble de quatre communes : Grenay, Bully-les-Mines, Mazingarbe et Sains-en-Gohelle). Les activités principales sont l’insertion par l'activité économique et l’amélioration du cadre de vie.

En tant que régie de quartier, un de nos rôles est de pouvoir rendre accessible toute la culture, le sport, l’accès au droit, la santé… On travaille vraiment sur ces axes-là. Dans ce cadre, on mène des actions pour que le public puisse accéder à la culture scientifique. C’est pourquoi nous avons rejoint le programme "Sciences pour Toutes et Tous".

CG : C’est quoi pour vous l’inclusion en général ?

MC : C’est un vaste sujet. L’inclusion c’est que chaque personne puisse se sentir légitime d’accéder à toutes ces activités, et que cela soit possible.

CG : Selon vous, les sciences sont-elles naturellement inclusives ? Pourquoi ?

MC : Je pense qu’elles pourraient l’être, et à portée de toutes et tous. Mais il y a des mécanismes qui ont fait qu’elles se sont retrouvées exclusives, et c’est bien dommage. Donc naturellement, je ne sais pas. En tout cas, elles pourraient l’être avec un travail et un engagement de la part des acteurs et actrices de la culture scientifique.

CG : Que vous a apporté l’accompagnement par Ombelliscience et le collectif de professionnel·les qui se forment à vos côtés dans le programme "Science pour toutes et tous" ?

MC : Beaucoup de choses. Déjà, la connaissance sur comment mener un focus group (entretien collectif) auprès des habitants sur un thème très particulier. Et au-delà de ça, ça nous a mené dans des lieux de médiation scientifique.

"Le programme nous a permis d’identifier les freins, notamment de la mobilité et le coût des activités."

Nos focus group, menés au sein de notre structure, s’adressent à nos salariés en parcours d’insertion. Un public globalement précaire avec différents freins à l’emploi, à la culture, au sport… Grâce à ces projets, on a pu recueillir leurs idées et leurs envies, et organiser une sortie au Centre Historique Minier de Lewarde (59). Parce que nos salarié·es ont émis un vrai intérêt pour l’histoire technique du territoire. On est basés dans le bassin minier, donc il y a un fort attachement à notre territoire et à l’histoire de nos familles, de nos grands-parents et arrière-grands-parents qui ont travaillé dans les mines. Et comme Lewarde centralise vraiment l’histoire de leurs vies et leur travail, ça a été une excellente expérience pour nos salarié·es et les habitant·es que l’on a emmenés.

Le programme nous a permis d’identifier les freins, notamment la mobilité et le coût des activités. Et donc en tant que régie de quartier, on a pu organiser ce projet en cohérence avec ces observations : on a réservé un bus, payé les entrées et c’est ainsi qu’on a amené 50 personnes dans un lieu de culture scientifique.

CG : Au sein de votre structure, quel a été ou quel serait le 1er pas concret pour être dans une démarche plus inclusive ?

MC : Le premier pas c’est d’en parler. Au sein des équipes, de pouvoir poser des mots sur ce sujet. Dans nos corps de métier, l’inclusion est au cœur de notre travail. Et pour le coup, l’aspect scientifique est un sujet qui n’était pas encore arrivé sur la table. En fait, c’était super intéressant. C’est de cette façon aussi que l’on a pu participer à la Fête de la science.

"Le premier pas c’est d’en parler […], de pouvoir poser des mots sur ce sujet."

CG : Avez-vous rencontré certaines difficultés dans la mise en place de cette démarche ?

MC : Pour moi la difficulté aujourd’hui, c’est le maillage territorial. Dans le sens où il faudrait qu’il y ait des structures qui fassent l’intermédiaire, qui percent les sphères des milieux. Comme nous sommes régie de quartier, on va à Ombelliscience, on sort un peu de notre sphère de l’action sociale pour aller vers des structures de la culture, des sciences. Il faut qu’il y ait des structures de ces sphères-là, qui viennent vers l’action sociale, vers l’insertion, et vers tous les acteurs de l’hébergement, le handicap, ceux qui luttent contre la précarité… Je pense que c’est ça la difficulté.

CG : Si c’était à refaire, que feriez-vous différemment… À votre niveau, au sein de votre structure, et au niveau de l’accompagnement proposé par Ombelliscience ?

MC : Je pense qu’on mènerait des focus group beaucoup plus souvent. Pour le moment, on en a mené un au sein de notre structure, et des chercheurs sont intervenus. Je pense qu’on irait nous-mêmes, directement, dans les résidences et chez nos partenaires.

S’il y avait quelque chose à faire différemment ce serait de le faire à plus grande échelle. Et pour moi, le programme a énormément de sens. Il faut qu’il soit poursuivi, étendu et pérennisé. Car il y a encore beaucoup de travail et on l’a vu lorsqu’on est intervenu à Amiens. Il y a une vraie demande des professionnel·les de la médiation scientifique et de la culture, de vraies interrogations. L’enjeu serait de voir plus grand.

CG : Un point à rajouter ?

MC : Peut-être évoquer le fait que les acteurs du programme, celles et ceux qui se sont engagés, vont travailler à la diffusion d’un livrable. Ce qui permettra vraiment de valoriser toutes ces méthodes et pratiques développées à l’issue du projet. C’est un projet important car il permettra de faire la promotion du programme dans sa globalité.

(c) Activ'Cités

Publié le 28 mai 2025

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Sciences pour toutes et tous : des rencontres et webinaires pour continuer a developper l’inclusion dans ma structure

Ombelliscience coordonne depuis 2023 la formation-action "Sciences pour toutes et tous en Hauts-de-France" (SPTT), avec le soutien de la DRAC et de la Région Hauts-de-France. Plusieurs rencontres, webinaires et formations au sujet de l’inclusion en médiation scientifique continuent de se mettre en place.

QUE S’EST-IL PASSÉ CES DERNIÈRES SEMAINES ?

  • Rencontre au Labo 148

Le 9 avril, à Roubaix, les coordinateurs de SPTT et une collègue de professionnelles impliquées ont rencontré l’équipe et les jeunes impliqués dans le Labo 148. Le Labo 148 est un projet porté par la Condition publique, qui propose aux jeunes de quartiers populaires de s’emparer des médias et du journalisme pour prendre part au débat public. Une manière de faire "avec" et non "pour ni sans" les personnes concernées et d’ouvrir les récits médiatiques à d’autres vécus.

Le Labo c’est un espace de vie ouvert à toutes et tous, sans inscription ni obligation de participation. Un lieu où "tu viens comme tu es", où le groupe s’autorégule en grande partie et où toutes et tous peuvent participer aux décisions. L’espace est équipé de postes informatiques, de matériel audiovisuel, d’un studio photo et vidéo, d’un banc de montage. Les jeunes peuvent s’y rassembler et trouver les ressources nécessaires à la production de leurs sujets.

Une expérience inspirante pour Ombelliscience sur la manière de faire participer des personnes souvent exclues des récits médiatiques. Et où le verbe "participer" au triple sens de "prendre part", "apporter une part" et "recevoir une part" s’incarne réellement.

  • Rendez (vous) nous de la culture"

Le 6 mai à Laon, Ombelliscience s’est rendue aux "Rendez (vous) nous de la culture" organisés par l’association Petits Gros Mots qui travaille avec les premiers et premières concernées par les exclusions culturelles en développant des pratiques inspirantes d’"aller vers" et des manières de "faire culture depuis, par et avec les personnes". L’association anime notamment un espace de vie sociale au cœur du quartier populaire Champagne de Laon et a pour outil principal l’atelier d’écriture.

Ce rendez-vous a été l’occasion de restituer 3 années d’action culturelle menée avec des personnes de divers milieux sociaux dans le cadre d’un projet financé par la Fonds d’Innovation Territoriale de la DRAC Hauts-de-France. Cette restitution a pris la forme d’un spectacle devant plus de 300 spectateurs·trices. Une cinquantaine de personnes est montée sur scène pour raconter ce que l'action culturelle fait à celles et ceux qui la vivent ou l’animent. Le format était inédit puisqu’il mettait à égalité dans les prises de paroles autant les habitant·es qui ont participé à ces actions, que les professionnel·les qui les ont coordonnées, les élus et les financeurs.

Cette restitution nous a invité à un renversement de regard et nous a mis dans la peau du "public éloigné".

Un nécessaire enseignement pour Ombelliscience et la communauté de professionnel·les qui cheminent depuis 3 ans sur les voies de l'inclusion en culture scientifique dans le cadre du programme SPTT.

  • Webinaires

-Le 15 avril, 5 participant.es SPTT ont participé à une visio animée par Amanda Dacoreggio, chargée d’observation et d’évaluation chez Ombelliscience, pour échanger sur la construction d’un questionnaire adapté à une démarche d’inclusion.

Les objectifs de ce webinaire : se poser les bonnes questions au départ pour construire son enquête, comprendre les limites du questionnaire, avoir quelques pistes pour construire son questionnaire et l’adapter en tenant compte du public auquel il s’adresse.

Les différents sujets abordés ont permis de resituer le questionnaire dans une démarche d’ensemble : celle qui consiste à utiliser un moyen de collecte de données (le questionnaire) pour interroger et interagir avec des publics. Pour tendre vers plus d’inclusion, il s’agit de questionner les choix méthodologiques qui sont faits à chaque étape de ce processus. Et de questionner ce qui motive ces choix, en situant l’intérêt des publics et les contraintes de l’enquêteur.trice.

Par exemple, les avantages et inconvénients entre un questionnaire en autopassation (la personne répond seule à son questionnaire) ou en passation guidée (l’enquêteur.trice accompagne la personne interrogée) ont été soulevés : si la passation guidée est chronophage pour l’enquêteur.trice, elle permet d’établir un lien plus qualitatif avec la personne interrogée et lever certains freins.

-Le 29 avril en visio, Pauline Eblagon, chargée de projets Biodiversité à l’association A Petits Pas, a témoigné sur la gouvernance partagée mise en place dans l’association. Pauline a tout d’abord expliqué les différentes activités de l’association puis son fonctionnement. L’organisation de l’association s’articule autour de 8 pôles d’activités. Tous ces pôles sont gouvernés ensemble : l’ensemble des 20 salari·é·e·s prennent part aux décisions grâce à un schéma de gouvernance très structuré. D’autres temps d’échanges et de régulation sont aussi mis en place pour les nouvelles personnes arrivantes dans l’équipe (groupe de tutorat, groupe de compagnonnage, journée de perspectives).

Julien Rousseau, chargé de développement des publics et référent des publics spécifiques à l'Ecomusée de Fourmies, a ensuite partagé son expérience sur le développement de l'inclusion au sein de sa structure. Julien a expliqué qu’il avait bénéficié d’un contexte propice au développement des missions de son poste du fait de l’implantation de l’association Traits d’Union (association engagée pour les enfants, adolescents et adultes en situation de handicap ou rencontrant des difficultés familiales) à proximité de l’Ecomusée et avec qui l'Ecomusée a l’habitude de travailler, de la sensibilité à l’inclusion sociale de sa directrice actuelle, Stéphanie Vergnaud, qui occupait un poste similaire au sien au Louvre-Lens et de différentes formations et notamment celle de l’association Signes de sens qui a été cruciale. Le partenariat avec Signes de sens a également été déterminant car l’association a réalisé un audit portant sur le développement de l’accessibilité des sites de l'Ecomusée ; le document qui a été produit à l’issue de l’audit sert encore de référence aujourd’hui en donnant des pistes d’amélioration pour l’accueil physique et aussi pour faire progresser l’offre pédagogique culturelle et donner des perspectives d’innovation plus inclusives. Enfin, Julien a présenté 2 projets inclusifs (l’espace cocoon, structure permettant de s’isoler et d’être au calme pour des personnes qui en ont besoin / projet mené avec la compagnie Tisseurs d’ondes qui a réalisé la fabrication d’objets permettant aux personnes en situation de handicap moteur ou mental de jouer de la musique).


LES PROCHAINS RENDEZ-VOUS

  • Formations et rencontres :

-Formation Facilitation graphique par Héléna Salazar et Solenn Bihan le 8 juillet en Métropole lilloise et le 10 juillet à Amiens (réservé aux participant.es SPTT)

-4ème regroupement régional les 24 & 25 novembre (réservé aux participant.es SPTT)

  • Webinaires :

Dans le cadre du programme SPTT, Ombelliscience propose des webinaires inclusion :

-"Quoi de neuf" pour faire le point sur les projets inclusifs de chacun.e, le 2 juin à 14h15. (réservé aux participant.es SPTT et à leurs collègues)


Photos 1 et 2 (c) Jérôme Photo, 3 et 4 (c) Ombelliscience

Publié le 20 mai 2025

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