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Comment être plus inclusif en science ? La mini-conférence d’Ombelliscience à retrouver lors du congrès de l’AMCSTI en juin

Le congrès de l’AMCSTI, temps fort du réseau national de culture scientifique, technique et industriel (CSTI), se tiendra à Orléans du 30 juin au 2 juillet.

À l’occasion de cette journée, différents sujets seront mis à l’honneur et s’inscriront dans la grande thématique de l’événement : "Cultiver la curiosité, façonner les futurs".

Le deuxième jour du congrès, l’ensemble des acteurs et actrices de CSTI pourront explorer ce thème à travers plusieurs parcours (séances de partage, des conférences,…) s’articulant autour des axes suivants :

  • Parcours 1 : La médiation scientifique : un outil pour rétablir la confiance dans les sciences, vers une citoyenneté curieuse
  • Parcours 2 : L’impact de l'information et de la désinformation dans la construction des futurs
  • Parcours 3 : Interagir avec les décideur⸱ses, inclure tous les publics, faire appel aux émotions : l’évolution des métiers de la médiation scientifique
  • Parcours 4 : Les sciences et recherches participatives : des leviers pour faire évoluer et transformer le rapport science citoyen·nes,
  • Parcours 5 : L'univers des possibles : la science rêvée par tous les champs culturels.

Ombelliscience donnera une mini-conférence sur la question de l’inclusion intitulée "Être plus inclusif·ve en CSTI c’est accepter de ‘partager le pouvoir que nous donne le savoir’ - retour sur une formation-action de professionnel·les de la CSTI", dans le cadre du parcours 3. Eric Fertein, chargé de mission culture scientifique à l’Université Littoral Côte d’Opale (ULCO) et Marie Lemay, responsable réseau et partenariats chez Ombelliscience, y présenteront la formation-action "Sciences pour Toutes et Tous" et témoigneront des changements de pratiques professionnelles qu’impliquent les démarches inclusives en CSTI.

"La science n’est pas naturellement inclusive. S'adresser à toutes et à tous nécessite de comprendre les mécanismes de l'exclusion culturelle pour lutter contre. Cela implique aussi de changer ses pratiques professionnelles. Nous présenterons une formation-action menée en Hauts-de-France avec 30 professionnel·les de la CSTI pour renouveler leurs manières d’interagir avec les publics et les aider à co-concevoir avec les publics pour plus d’inclusion."

Vous ne pouvez pas venir au congrès de l’Amcsti à Orléans ? Vous en saurez plus dans le bulletin de l’Amcsti qui paraitra en juin en version numérique (version imprimée à venir à l’automne).

Le bulletin de l’Amcsti c’est quoi ? C’est une revue éditée une fois par an par l’Amcsti. Cette revue est un espace réflexif autour d’une thématique donnée mettant en valeur la diversité des actions portées par les acteur·ices de la CSTI ainsi que la pluralité de leurs voix. Elle est également nourrie par des réflexions, des analyses et des commentaires d’autres domaines tels que la philosophie, l’anthropologie ou l’art. Vous trouverez dans le bulletin de juin, un article sur le programme dédié à l’inclusion en médiation scientifique "Sciences pour toutes et tous en Hauts-de-France" coordonné par Ombelliscience. Il parlera notamment des freins et leviers pour mettre en place des actions plus inclusives dans le domaine de la CSTI.

Accéder au programme du congrès

Vous souhaitez venir au congrès de l’Amcsti en 2025 ? Inscription jusqu'au 16 juin et infos ICI.

Photos milieu et bas © Gaël Kazaz

Publié le 15 juin 2025

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Le dialogue entre littérature et sciences au festival « Résonances »

Du 6 mai au 6 juin 2025, la 4e édition du Festival Résonances s'est déployée dans les Hauts-de-France avec la thématique "Plumes de Sciences". En partenariat avec le FRAC Picardie et l’artiste Alexandre Leger, il est porté par le Réseau des Maisons d’écrivain et vise à valoriser le patrimoine littéraire de la région. Raphaël Degenne, directeur d’Ombelliscience, s'y est rendu en tant qu'intervenant.

Alexandre Leger a créé, à la suite d’une résidence itinérante, une série de dessins illustrant la présence des sciences dans le patrimoine littéraire des Hauts-de-France. Ses œuvres ont été présentées au public dans le cadre d’une exposition. On peut aussi les retrouver dans l’ouvrage "Plumes de Sciences" réalisé cette année par le réseau des maisons d’écrivain.

"Dès notre plus jeune âge, il nous faut faire acte d’allégeance : on est scientifique, ou bien on est littéraire, mais rarement l’un et l’autre, au risque de passer pour traître… Un rempart invisible semble séparer ces deux disciplines, ces deux cultures, ces deux modes de pensée, ces deux systèmes d’écriture." - Cécile Maillard-Pétigny, Présidente du Réseau

Ce thème invite à interroger et intriguer le public, sur la façon dont la littérature et les sciences peuvent dialoguer. Des réponses à cette question ont notamment pu être abordées lors de la journée rencontre grand public du 23 mai au FRAC.

Une journée riche en présentations et en réflexions, lors de laquelle Raphaël Degenne, directeur d’Ombelliscience, est intervenu. La table ronde "la culture scientifique dans tous ses états" était l’occasion de faire un tour d’horizon de la thématique "Plumes de Sciences" et d’approfondir le rapprochement entre les deux disciplines. Qu’est-ce que la culture scientifique ? Quelle est sa place aujourd’hui en Hauts-de-France ? Quels liens entre culture scientifique et monde du livre ?

D’autres interlocuteurs ont pris part à cette table ronde, tels que François Annycke (directeur de l’AR2L), Jean-Michel Eloy (professeur émérite Sciences du langage à l’UPJV) et Delphine Petit (professeure agrégée de lettres modernes).

Plus d’infos sur le festival Résonances

Publié le 30 mai 2025

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Témoignage de Marie-Anne Cohuet : "L’inclusion c’est que chaque personne puisse se sentir légitime d’accéder à toutes les activités et rendre cela possible"

Marie-Anne Cohuet est Chargée de développement et de communication pour la régie de quartier Activ’Cités à Grenay (62). Dans le cadre de sa participation au programme "Sciences pour Toutes et Tous" coordonné par Ombelliscience, Marie-Anne Cohuet a été interviewée par l’association le 15 mai au sujet de sa démarche et son cheminement pour aller vers davantage d’inclusion dans ses pratiques professionnelles.

Candice Gaudefroy (CG) pour Ombelliscience : Pouvez-vous présenter votre structure en quelques mots et expliquer en quoi elle a un lien avec la culture scientifique ?

MC : Activ’Cités est une régie de quartier, c’est une association qui œuvre pour l’emploi et pour le lien social au sein d’un quartier (ici sur l’ensemble de quatre communes : Grenay, Bully-les-Mines, Mazingarbe et Sains-en-Gohelle). Les activités principales sont l’insertion par l'activité économique et l’amélioration du cadre de vie.

En tant que régie de quartier, un de nos rôles est de pouvoir rendre accessible toute la culture, le sport, l’accès au droit, la santé… On travaille vraiment sur ces axes-là. Dans ce cadre, on mène des actions pour que le public puisse accéder à la culture scientifique. C’est pourquoi nous avons rejoint le programme "Sciences pour Toutes et Tous".

CG : C’est quoi pour vous l’inclusion en général ?

MC : C’est un vaste sujet. L’inclusion c’est que chaque personne puisse se sentir légitime d’accéder à toutes ces activités, et que cela soit possible.

CG : Selon vous, les sciences sont-elles naturellement inclusives ? Pourquoi ?

MC : Je pense qu’elles pourraient l’être, et à portée de toutes et tous. Mais il y a des mécanismes qui ont fait qu’elles se sont retrouvées exclusives, et c’est bien dommage. Donc naturellement, je ne sais pas. En tout cas, elles pourraient l’être avec un travail et un engagement de la part des acteurs et actrices de la culture scientifique.

CG : Que vous a apporté l’accompagnement par Ombelliscience et le collectif de professionnel·les qui se forment à vos côtés dans le programme "Science pour toutes et tous" ?

MC : Beaucoup de choses. Déjà, la connaissance sur comment mener un focus group (entretien collectif) auprès des habitants sur un thème très particulier. Et au-delà de ça, ça nous a mené dans des lieux de médiation scientifique.

"Le programme nous a permis d’identifier les freins, notamment de la mobilité et le coût des activités."

Nos focus group, menés au sein de notre structure, s’adressent à nos salariés en parcours d’insertion. Un public globalement précaire avec différents freins à l’emploi, à la culture, au sport… Grâce à ces projets, on a pu recueillir leurs idées et leurs envies, et organiser une sortie au Centre Historique Minier de Lewarde (59). Parce que nos salarié·es ont émis un vrai intérêt pour l’histoire technique du territoire. On est basés dans le bassin minier, donc il y a un fort attachement à notre territoire et à l’histoire de nos familles, de nos grands-parents et arrière-grands-parents qui ont travaillé dans les mines. Et comme Lewarde centralise vraiment l’histoire de leurs vies et leur travail, ça a été une excellente expérience pour nos salarié·es et les habitant·es que l’on a emmenés.

Le programme nous a permis d’identifier les freins, notamment la mobilité et le coût des activités. Et donc en tant que régie de quartier, on a pu organiser ce projet en cohérence avec ces observations : on a réservé un bus, payé les entrées et c’est ainsi qu’on a amené 50 personnes dans un lieu de culture scientifique.

CG : Au sein de votre structure, quel a été ou quel serait le 1er pas concret pour être dans une démarche plus inclusive ?

MC : Le premier pas c’est d’en parler. Au sein des équipes, de pouvoir poser des mots sur ce sujet. Dans nos corps de métier, l’inclusion est au cœur de notre travail. Et pour le coup, l’aspect scientifique est un sujet qui n’était pas encore arrivé sur la table. En fait, c’était super intéressant. C’est de cette façon aussi que l’on a pu participer à la Fête de la science.

"Le premier pas c’est d’en parler […], de pouvoir poser des mots sur ce sujet."

CG : Avez-vous rencontré certaines difficultés dans la mise en place de cette démarche ?

MC : Pour moi la difficulté aujourd’hui, c’est le maillage territorial. Dans le sens où il faudrait qu’il y ait des structures qui fassent l’intermédiaire, qui percent les sphères des milieux. Comme nous sommes régie de quartier, on va à Ombelliscience, on sort un peu de notre sphère de l’action sociale pour aller vers des structures de la culture, des sciences. Il faut qu’il y ait des structures de ces sphères-là, qui viennent vers l’action sociale, vers l’insertion, et vers tous les acteurs de l’hébergement, le handicap, ceux qui luttent contre la précarité… Je pense que c’est ça la difficulté.

CG : Si c’était à refaire, que feriez-vous différemment… À votre niveau, au sein de votre structure, et au niveau de l’accompagnement proposé par Ombelliscience ?

MC : Je pense qu’on mènerait des focus group beaucoup plus souvent. Pour le moment, on en a mené un au sein de notre structure, et des chercheurs sont intervenus. Je pense qu’on irait nous-mêmes, directement, dans les résidences et chez nos partenaires.

S’il y avait quelque chose à faire différemment ce serait de le faire à plus grande échelle. Et pour moi, le programme a énormément de sens. Il faut qu’il soit poursuivi, étendu et pérennisé. Car il y a encore beaucoup de travail et on l’a vu lorsqu’on est intervenu à Amiens. Il y a une vraie demande des professionnel·les de la médiation scientifique et de la culture, de vraies interrogations. L’enjeu serait de voir plus grand.

CG : Un point à rajouter ?

MC : Peut-être évoquer le fait que les acteurs du programme, celles et ceux qui se sont engagés, vont travailler à la diffusion d’un livrable. Ce qui permettra vraiment de valoriser toutes ces méthodes et pratiques développées à l’issue du projet. C’est un projet important car il permettra de faire la promotion du programme dans sa globalité.

(c) Activ'Cités

Publié le 28 mai 2025

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